La déficience intellectuelle

Publié par meznik le

La déficience intellectuelle

Quelques informations pour mieux comprendre les difficultés que peut entraîner une déficience intellectuelle.

  • Définition

D ‘après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) « on entend par déficience intellectuelle, la capacité sensiblement réduite de comprendre une information nouvelle ou complexe, d’apprendre et d’appliquer de nouvelles compétences (trouble de l’intelligence). Il s’ensuit une aptitude diminuée à faire face à toute situation de manière indépendante (trouble du fonctionnement social), un phénomène qui commence avant l’âge adulte et exerce un effet durable sur le développement. »

« La déficience intellectuelle est une incapacité́caractérisée par une atteinte significative du fonctionnement intellectuel et du comportement adaptatif, ce qui à des répercussions sur plusieurs habiletés pratiques du quotidien et de la vie sociale de la personne. Cette incapacité survient des l’enfance.  

Le fonctionnement intellectuel se définit par le potentiel ou le quotient intellectuel. Il se mesure par des tests d’intelligence qui évaluent le raisonnement logique, langagier et visuo-spatial. La vitesse de traitement (ou vitesse d’exécution) et la mémoire de travail (la capacité à mémoriser ou à garder en tête une séquence d’informations telles des consignes, une suite de chiffres ou de mots) font aussi partie de l’évaluation du potentiel/ quotient intellectuel.

Les comportements adaptatifs, quant à eux, regroupent les compétences sociales et le respect des normes sociales, l’autonomie au quotidien (à la maison, à l’école ou dans un nouveau milieu), la capacité à s’occuper de soi-même dans la vie, à s’adapter à son environnement…

La déficience intellectuelle représente 1 à 2 % de la population françaiseest concernée.

  • Le diagnostic

Le diagnostic de la déficience intellectuelle repose sur la présence des critères fournis par le DSM-5 ou l’AAIDD, comme indiqué ci-dessus, à savoir : une limitation dans le fonctionnement intellectuel (QI < 70), des limitations du comportement adaptatif et l’âge d’apparition des troubles.

Le diagnostic neuropsychologique se fait par une évaluation du potentiel intellectuel. De plus, l’évaluation des comportements adaptatifs se fait à l’aide de questionnaire qui est remplit par les parents et les autres personnes du milieu de vie de l’enfant/adolescent/adulte.

Si l’enfant est en bas âge où qu’il n’a pas encore 6-7 ans, il est possible que le diagnostic neuropsychologique de déficience intellectuelle ne puisse être posé dans l’immédiat. On parlera alors d’un retard global de développement.

Cette évaluation neuropsychologique aura pour objectif de statuer si la personne présente un fonctionnement proche de la déficience intellectuelle Elle servira aussi à décrire le profil de la personne avec les sphères qui sont le mieux développées et les déficits les plus marqués. En effet, cela permettra d’orienter les pistes d’intervention, d’orientation scolaire, professionnelle en fonction des troubles à pallier, ainsi que des forces sur lesquelles s’appuyer.

Par la suite, s’il y a lieu, d’autres évaluations pourront être effectué, pour les apprentissages par exemple.

  • Quelques caractéristiques de la déficience intellectuelle

Sur la sphère cognitive :

  • Lenteur dans le traitement de l’information
  • Capacités attentionnelles fragile
  • Mémoire de travail faible
  • Difficultés de repérage spatio-temporel
  • Difficulté à catégoriser
  • Difficulté de représentation mentale et de symbolisation
  • Difficulté au niveau langagier (stock lexical pauvre) …

Sur la sphère socio-affectives :

  • Difficultés d’adaptations sociales
  • Difficultés pour entrer en relation avec autrui
  • Estime de soi fragilisée
  • Anxiété …

Au niveau du comportement :

  • Personnes souvent ritualisées
  • Impulsivité et conduites agressives possibles
  • Intolérance à la frustration …

La sévérité des symptômes dépend de l’origine de la déficience intellectuelle ainsi que l’environnement de la personne et de ses capacités de compensation.  

  • Accompagnement :

Une fois le diagnostic posé et la nature du trouble explicité, des accompagnements pour une rééducation/ réadaptation peuvent se mettre en place en fonction des besoins de la personne.

Par exemple, avec l’aide d’un :

    • Ergothérapeute pour la rééducation de l’aspect gestuel, de l’analyse visuo-spatiale (pour comprendre et se représenter l’espace/ l’environnement), la planification… Mais aussi pour mettre en place des adaptations et trouver des moyens de compensation. L’objectif est de faire émerger et d’exploiter les potentiels de la personne afin de tendre vers une meilleure autonomie (par exemple faire ses lacets, gérer ses rendez-vous…);
    • Orthophoniste pour travailler le langage oral par exemple;
    • Psychologue; 
    • Neuropsychologue;
    • Psychoéducateur…

Lien sur les aides/ accompagnements: https://www.hopital.fr/Vos-dossiers-sante/Handicap/L-accompagnement-du-handicap

Marie Champaud (stagiaire ergothérapeute)

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